Prix du carburant au Maroc : Tarifs actuels et tendances

prix du carburant au Maroc

Les conducteurs marocains surveillent de près les fluctuations des prix à la pompe, surtout avec les variations récentes du marché mondial. En cette fin septembre 2025, une baisse notable s’est produite sur le prix du carburant au Maroc, allégeant un peu la facture pour les automobilistes et les transporteurs. Le gasoil, carburant le plus utilisé, descend sous les 11 dirhams le litre, tandis que l’essence suit une tendance similaire. Ces ajustements reflètent les mouvements des cours internationaux du pétrole, combinés aux réalités locales du dirham et des importations. Les familles et les entreprises adaptent leurs budgets en conséquence, cherchant des moyens pour limiter les dépenses liées à la mobilité quotidienne.

Tarifs actuels à la pompe

Depuis le 1er septembre 2025, les stations-service affichent des prix revus à la baisse. Cette mesure touche principalement le gasoil et l’essence, avec des écarts minimes selon les distributeurs. Chez OLA, le gasoil se vend à 10,74 dirhams le litre, contre 10,78 dirhams chez Afriquia et 10,75 chez Winxo. Pour l’essence, les tarifs oscillent autour de 12,77 dirhams le litre en moyenne nationale. Ces chiffres proviennent de relevés effectués dans les grandes villes comme Casablanca et Rabat, où la concurrence reste vive entre les réseaux.

Le gaz butane, souvent employé pour le chauffage et la cuisine, connaît une stabilité relative, mais les focus reste sur les carburants liquides pour les véhicules. Les variations par distributeur soulignent une concurrence modérée, bien que les prix de base soient fixés par des mécanismes de régulation. Pour les usagers, ces baisses de 16 centimes sur l’essence et 30 centimes sur le gasoil représentent un soulagement immédiat, particulièrement pour les flottes de taxis et les camions de marchandises.

Carburant Prix chez OLA (DH/L) Prix chez Afriquia (DH/L)
Gasoil 10,74 10,78
Essence 12,77 12,80
Gaz butane (12,5 kg) 45,00 45,50
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Ce tableau illustre les tarifs typiques observés mi-septembre 2025. Les différences mineures encouragent les conducteurs à comparer avant de faire le plein, surtout sur les autoroutes où les stations isolées appliquent parfois des majorations.

Évolution des prix depuis 2020

Les prix du carburant au Maroc ont connu des hauts et des bas marqués par la pandémie et les tensions géopolitiques. En 2020, la crise du Covid-19 avait provoqué une chute brutale, avec le gasoil tombant autour de 8 dirhams le litre en moyenne. La reprise économique en 2021 a inversé la tendance, poussant les tarifs vers les 10 dirhams, influencés par la flambée post-confinement de la demande mondiale.

2022 a marqué un pic avec l’invasion de l’Ukraine, faisant grimper le baril de pétrole au-delà de 100 dollars, et les prix locaux ont dépassé les 13 dirhams pour l’essence. L’année suivante, une stabilisation relative s’est installée, mais 2024 a vu des hausses cumulées dues à l’inflation énergétique. Au début de 2025, le gasoil atteignait encore 11,20 dirhams en janvier, avant une série de baisses au printemps. Mi-juin, une remontée légère de 12 centimes a surpris, liée à une tension temporaire sur les approvisionnements.

Depuis juillet, les tendances se sont inversées avec des diminutions progressives, culminant en septembre. Globalement, les prix ont augmenté de près de 30% sur cinq ans, mais les baisses récentes atténuent cette hausse. Les données de GlobalPetrolPrices montrent que le Maroc reste en dessous de la moyenne mondiale pour le diesel, à 10,75 dirhams contre 1,20 dollar aux États-Unis. Cette trajectoire reflète une dépendance aux importations, tempérée par des réserves stratégiques.

Comparaison avec les années précédentes

En 2023, les tarifs moyens annuels s’établissaient à 11,50 dirhams pour le gasoil, contre 10,80 en 2025 à ce jour. L’essence a suivi un chemin parallèle, passant de 12 dirhams en 2022 à 12,77 actuellement. Ces évolutions impactent directement les coûts de transport, qui représentent une part significative du budget des ménages ruraux.

Les facteurs qui déterminent ces prix

Plusieurs éléments extérieurs et internes modèlent les tarifs à la pompe au Maroc. Le cours du baril de Brent domine, avec des variations hebdomadaires qui se répercutent mensuellement. Un dirham fort face au dollar amortit les hausses, car les importations se paient en devise américaine. Les taxes locales, comme la TIC et la TVA, constituent une part fixe substantielle, limitant les baisses malgré les chutes mondiales.

  • Prix mondiaux du pétrole : Une baisse de 5% du baril entraîne souvent une réduction de 20 à 30 centimes au litre.
  • Taux de change : Un dirham à 9,80 pour un dollar favorise les importateurs, contrairement à un taux à 10,50.
  • Taxes et droits de douane : Elles représentent plus de 40% du prix final, rendant les ajustements lents.
  • Demande locale : La croissance du parc automobile, avec 200 000 nouvelles immatriculations par an, exerce une pression ascendante.
  • Politiques de subventions : Bien que limitées depuis 2013, des interventions ponctuelles stabilisent les pics.
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Ces dynamiques expliquent pourquoi les baisses internationales ne se traduisent pas toujours pleinement à la pompe. Par exemple, en mars 2025, une chute du pétrole n’a pas dépassé 20 centimes sur le gasoil, freinée par la structure fiscale.

Impact sur l’économie marocaine

Les variations des prix du carburant touchent tous les secteurs. Les transporteurs routiers, qui acheminent 80% des marchandises, voient leurs marges se resserrer lors des hausses, augmentant les coûts des produits de base comme le pain ou les légumes. Les ménages urbains dépensent en moyenne 15% de leur budget en carburant et électricité, un poids qui s’allège avec les baisses actuelles.

Du côté positif, des prix stables favorisent les investissements dans les flottes électriques, avec des incitations fiscales pour les véhicules propres. L’industrie touristique, dépendante des déplacements, bénéficie aussi de tarifs modérés, attirant plus de visiteurs en 2025. Le Conseil de la concurrence surveille les marges des distributeurs, notant une progression de 1,3 à 1,46 dirham par litre pour le gasoil au premier trimestre. Cette vigilance prévient les abus, mais les consommateurs appellent à plus de transparence sur les chaînes d’approvisionnement.

Conséquences pour les consommateurs

Pour un trajet quotidien de 50 km, la baisse de septembre économise environ 150 dirhams par mois par véhicule. Les taxis à Rabat et Marrakech ajustent leurs compteurs en conséquence, rendant les courses plus accessibles. À long terme, ces fluctuations poussent vers une diversification énergétique, avec le GPL gagnant du terrain chez les particuliers.

Astuces pour réduire la consommation

Face aux incertitudes, les conducteurs adoptent des habitudes simples pour limiter les pleins. Maintenir une pression optimale des pneus améliore l’efficacité de 10%. Éviter les accélérations brusques et les freinages inutiles sur les routes congestionnées de Casablanca préserve le carburant. Les applications de covoiturage se multiplient, partagés entre collègues pour diviser les coûts.

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Choisir des stations en périphérie des villes offre parfois des rabais, et les cartes de fidélité des réseaux comme Shell ou Total accumulent des points échangeables. Pour les longs trajets vers Agadir ou Fès, planifier les arrêts évite les surconsommations dues à la fatigue. Ces pratiques, combinées à un entretien régulier du moteur, prolongent l’autonomie et atténuent l’impact des hausses futures.

Prévisions pour la fin de l’année

Les analystes anticipent une stabilité relative jusqu’à fin 2025, avec des risques de remontée si les tensions au Moyen-Orient s’intensifient. Le baril pourrait osciller entre 70 et 80 dollars, maintenant les prix autour de 10,50-11 dirhams pour le gasoil. Des réformes fiscales en discussion pourraient alléger les taxes, favorisant des baisses plus prononcées en 2026.

Le Maroc investit dans les énergies renouvelables, visant 52% d’électricité verte d’ici 2030, ce qui indirectement soulage la demande en carburants fossiles. Pour les mois à venir, surveiller les annonces mensuelles du ministère de l’Énergie reste clé, surtout avec la saison des récoltes qui booste les transports agricoles.

En résumé, septembre 2025 marque un répit bienvenu dans un contexte de volatilité persistante. Les prix du carburant au Maroc évoluent au gré d’un équilibre fragile entre marchés globaux et priorités nationales. Les conducteurs, adaptables, naviguent ces eaux en optimisant leurs trajets et en suivant les tendances. Avec une économie en croissance, ces ajustements soutiennent la mobilité sans freiner le dynamisme quotidien.

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